Actualités d’Elisabeth Brisson

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Médée furieuse

Eh quoi je suis Médée !

La condensation spatiale et temporelle opérée par Delacroix, qui a été inspiré directement par la version d’Euripide centrée sur la décision de Médée de tuer les enfants pour atteindre Jason au plus profond et pour entraver toute transmission de veulerie, de traitrise, est bien du ressort du travail du rêve, qui condense plusieurs scènes, voire tout un scénario complexe en une scène, une figure : ici, la grotte, le repliement sur soi, les enfants, le poignard mortifère, la décision qui précède l’exécution. Le rêve déplace également : la grotte, refuge solitaire de la magicienne, symbole de son inconscient, au lieu du palais agité d’où Médée est chassée. Le rêve a encore une autre propriété : il inverse en son contraire, en l’occurrence au lieu d’être présentée comme une infâme meurtrière, Delacroix a conféré à Médée les traits de la liberté et de l’innocence martyrisée, dans une profusion de couleurs éclatantes, furieuses, expression d’une vitalité inébranlable (surtout dans l’esquisse).

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La musique ou ce qu’il est impossible de taire

« La musique exprime ce qui ne peut être dit et sur quoi il est impossible de rester silencieux » Ce qu’il est impossible de taire Par cet aphorisme, Victor Hugo souligne que la musique se trouve associée à ce qui transparaît, émane de chacun de nous à notre insu : c’est-à-dire à ce qui ne relève que de ce qui est ressenti, qui se tisse au creux de la vie psychique et physique, soit à ce qui ne peut se manifester que dans l’émotion incontrôlée (et incontrôlable). La musique est en quelque sorte la métaphore de la vie qui traverse, anime chacun.

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